mardi 30 novembre 2010

Mumford and sons, a le vent en poupe


Le parcours de Mumford and sons, quartet folk londonien, à de quoi faire rêver n'importe quel groupe amateur aspirant à la célébrité. En seulement trois ans d'existence, trois EP et un premier album sorti avril dernier en France (Sign no more), les quatre musiciens de la formation ont pu acquérir une solide notoriété: ils se sont fait les chouchous du public et de la critique anglaise, visiblement très friands de leur post folk. En 2009, la BBC les placera même dans sa liste « BBC sound 2009 », les considérant désormais comme un groupe à suivre de prêt et sur lequel il faut compter.

C'est en 2007 que Mumford and sons est né, de la rencontre de quatre musiciens attirés par le bluegrass, le folk et la country, qui disaient vouloir jouer ensemble sans prétention. Croyez le ou non, l'alchimie fonctionne tellement bien que le groupe décide de partir à la conquête de son public aux quatre coins des clubs londoniens, et obtient un succès croissant de concerts en concerts. Petite anecdote, un de leur titre, Little lion man, a tellement de succès qu'il finit par être dispo en version karaoké, alors même que leur premier album n'est pas encore dans les bacs.

Mumford and sons semble avoir trouvé le secret pour percer sur la scène folk anglo-saxone plus rapidement que leurs prédécesseurs. Mais alors, c'est quoi le truc? Une élément de réponse se trouve certainement dans l'énergie phénoménale déployée par le groupe lors de ses prestations live. Le morceau The cave (extrait vidéo ci-dessous) ne me fera pas dire le contraire. Avec leurs mélodies au tempo rapide et leurs voix bien synchros, Mumford et ses acolytes savent parfaitement galvaniser la foule. Les producteurs l'ont bien compris, et annoncent une réédition du premier album, accompagné d'un CD regroupant des live du groupe, en écoute sur deezer à partir du 6 décembre prochain.


Mumford and sons - The cave
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samedi 27 novembre 2010

Rodrigo y Gabriela, dos virtuosos


Deux guitares sèches, pas de chant, mais un espace sonore comblé par une technique de jeu exceptionnelle. Rodrigo Y Gabriela, 3 albums studio au compteur, est un duo flamenco mexicain aux influences rock très marquées (cent pour cent jouissif!). Chacune de leur performance live postée sur Youtube dépasse allègrement la centaine de milliers de vues, jusqu'à atteindre des sommets (plus de 6 millions de clic pour la vidéo ci-dessous). Faut dire que les deux musiciens ont un sacré talent, et sont de véritables bêtes de scène.-

Rodrigo enchaîne des solos dont la vitesse et la minutie défient l'imagination, tandis que Gabriela joue la rythmique avec à une technique de percussion sur guitare tout bonnement hallucinante. La virtuosité du tandem est le fruit de nombreuses heures de répète et d'un perfectionnisme assumé. Mais l'excellence ne s'atteint pas uniquement par la discipline, les deux mexicains ont également une solide formation en guitare classique, dans des styles traditionnels tels le flamenco et la salsa.

L'aventure de Rodrigo et Gabriela commence il y'a une quinzaine d'années par une première collaboration au sein de Tierra Acida, un groupe de métal appartenant à la scène méxicaine. C'est seulement au début des années 2000 que le duo tel qu'on le connait voir le jour. Les deux musiciens choisissent l' Europe pour un nouveau départ et partent s'installer à Dublin ou il enregistreront leur premier album Re-foc (2002). Dès lors, Rodrigo y Gabriela multiplient les prestations et connaît un succès conséquent dans la sphère anglo-saxone, avant d'être acclamé internationalement en récidivant avec deux nouveaux albums, Rodrigo y Gabriela (2006) et 11:11 (2009).-

Le plus étonnant dans cette succes story, c'est qu'elle commence par un échec: avant de se rencontrer, Rodrigo et Gabriela envisageaient d'intégrer le Conservatoire National du Mexique. Ils n'y sont jamais parvenus, mais jouent aujourd'hui à guichets fermés aux quatre coins de la planète. Autant dire qu'ils ont largement matière à se consoler...


Rodrigo y Gabriela - Stairway to heaven (Led Zeppelin cover) 

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mercredi 24 novembre 2010

Ali Harter, double je




Chanteuse country-folk de 25 ans fraîchement débarquée de son Oklahoma natal, Ali Harter est une artiste à double facette. Elle sait faire la belle en chantant des ballades folk un peu guimauves aux mélodies faciles, ce qui sied parfaitement aux séries sentimentales (son site officiel vente le choix de deux de ces titres en tant que bande son d'un épisode de Grey's anatomy). Cela dit, il lui arrive de tomber le masque pour enfiler un costume qui lui va à ravir: celui de la bête. C'est le cas sur le titre You can keep'em (ci-dessous), extrait de son premier album, Worry the bone (2007), ou elle assume pleinement ses influences les plus rock (Foo fighters, Tom waits, Canned Heat...). La demoiselle y dévoile une voix pêchue et enrouée, soutenue par une rythmique étouffée bien lourde, presque de quoi rivaliser avec les compositions de Bjorn Berge (j'ai dit presque).

Ali fait ses premières armes sur les bancs du lycée, une période ou elle intègre de nombreux groupes avant d'oser se lancer en solo quelques années plus tard. Elle assume alors un statut d'artiste indépendante, en gérant elle même sa carrière. C'est dans cet esprit qu'elle enregistre worry the bone, en collaborant avec un petit label nommé Little Mafia Records, plutôt spécialisé dans les productions rock, voire métal.

Une partie des titres produits se retrouveront dans plusieurs films indépendants, pendant que la chanteuse part en tournée défendre ses compositions. En 2009, elle sort des sentiers battus en prêtant sa voix sur le refrain d'un morceau du Dj français Wax Taylor, intitulé this train. Ali Harter fait en ce moment la promotion de son deuxième album studio, No Bees, No Honeydisponible aux Etats Unis depuis octobre dernier (extraits dispos sur son myspace). 



Ali Harter - You can keep 'Em

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samedi 20 novembre 2010

Ray Lamontagne est de retour


 Ray Lamontagne en solo 

Ray Lamontagne and the Pariah Dogs
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Ladies and gentlemen, please welcome to the new Ray Lamontagne. Exit les fringues de bucheron, les cheveux gras et la barbe en friche des débuts de l'artiste. Faites place à Ray l'élégant, veston et chapeau de dandy vissés au corps, accompagné de son nouveau groupe country folk, The Pariah Dogs. Mais ne vous méprenez pas, derrière les apparences, c'est toujours le même personnage: timide, hyper névrosé, mais songwritter confirmé.

A mon grand regret, la musique non plus n'a pas changé d'un poil. Une voix caverneuse, (chaude et suave diront les fans), emmenée par des compositions country/folk teintées d'accents soul, qui pour la plupart ne dépassent pas la ballade. C'est le cocktail servi par Ray, et qui reste sensiblement le même depuis ses trois albums solo précédents, de quoi se lasser un peu... Néanmoins, quelques titres sortent du lot, et apportent un peu de dynamisme: c'est le cas pour le morceau repo Man (ci-dessous), qui ouvre l'album god willing' & the creek don'trise, par une intro à la guitare acoustique des plus stimulantes.



Ray lamontagne and the Pariah Dogs - Repo man
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jeudi 18 novembre 2010

Asaf Avidan, voix hors norme

Si Janis Joplin et Jeff Buckley avaient pu se reproduire ensemble, leur rejeton chanterait probablement de manière comparable à Asaf Avidan. Ce jeune Israélien de 30 ans, accompagné de quatre musiciens, les Mojos, est certainement l'une des voix les plus étonnantes de la musique actuelle. A son écoute, On croirait entendre une diva rock doublée d'un chanteur névrosé (dans le sens positif du terme, s'il existe). Certains artistes possède la puissance vocale d'un éléphant, d'autres une sensibilité de crooner, Asaf Avidan se paye le luxe d'avoir les deux! Ghost before the wall, le morceau qui suit, extrait de son premier album The Reckoning , disponible depuis 2010 en France, en est une démonstration très convaicante.

Asaf Avidan distille un folk rock assez peu original dans l'ensemble, mais celui-ci est nettement rehaussé par son imposante présence scénique, et surtout, par ses cordes vocales qui produisent un son très atypique. A ce propos, initialement, l'artiste étudiait à l’Ecole d’Art Nationale d’Israël en vue de doubler des personnages de dessins animés. Personnellement, je suis assez heureux qu'il ait finalement décidé de changer voie pour nous révéler sa voix.


Asaf Avidan - Ghost before the wall  

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dimanche 14 novembre 2010

Devendra Banhart, pop malgré lui


Pour sûr, l'air de feel just like a child vous dit quelque chose, mais que savez-vous de l'artiste qui se cache derrière? Devendra Banhart, né au Texas en 81, est aux de côté d'artistes comme Cocorosie, Antony and the johnsons, une figure confirmée du nouveau psyché-folk. Emprunt d'une humanité évidente qui transpire par delà ses chansons, Devendra a la carrure d'une véritable icône pop. Ce qui ne l'empêche pas d'alterner les compositions en anglais et en espagnol. En effet, Devendra a vécu plusieurs années au Vénézuela dans son enfance, et il garde une connexion profonde avec la communauté latine.

C'est avec son 5 éme album Cripple crow (dont l'extrait musical ci-dessous est tiré), paru en 2005, que Devendra Banhart se fait connaître en France. Depuis, Devendra et ses musiciens ont enregistré deux nouveaux albums, dont le dernier What Will We be, est disponible depuis l'année dernière. En 2008, Devendra participe également au projet Megapuss, un groupe de folk encore plus psychédélique que le sien, dont le seul album s'intitule Surfing.


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Devendra Banhart - Feel just like a child
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vendredi 12 novembre 2010

Agnes Obel, tout en délicatesse


Message à tous les insomniaques: Agnes Obél pourrait bien vous aider à fermer l'oeil. Cette Danoise de 29 ans installée à Berlin a le don de calmer les agités nocturnes du ciboulon presque instantanément grâce à ses délicates mélodies (Je peux en témoigner). C'est encore plus vrai pour le titre ci-dessous, Riverside, qui figure en seconde position sur son fabuleux premier album, Philarmonics.

Entourée de proches musiciens, Agnes Obél joue du piano depuis toujours, ou presque. Cependant, sa carrière solo ne démarre qu'après que l'une de ses chansons, Just so, soit choisie pour la pub d'un opérateur de téléphonie allemand. De cette aventure découlera ensuite la rencontre avec un label qui accepte de la signer. Agnès Obel peaufine alors la dizaine de morceaux qui figure sur son premier opus: une pure merveille, tout en délicatesse, qui dégage par moments une atmosphère onirique digne des meilleurs films de Burton (avis très personnel). Agnes Obel ne le mentionne pas dans ses influences, mais certaines de ses compositions, comme le subtil Brother Sparrow, font agréablement penser aux périples folk du regretté Eliott Smith

Récemment, la demoiselle s'est vue récompensée pour son talent, en figurant sur la bande son de Submarino, dernier film du réalisateur Danois Thomas Vinterberg. J'ai hâte de voir ce que donne la douce voix de miss Obèl en Dolby surround, quelqu'un pour m'accompagner?




Agnes Obèl - Riverside

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Ben Howard, fait du tort aux clichés


Imaginez donc un sosie de Tom Frager, à la seule différence qu'il aurait du talent pour la composotion de folksongs. Ce jeune homme existe, il est anglais, et son nom c'est Ben Howard. Avec sa moumoute blonde et ses fringues amples, Ben Howard, tout juste 22 ans, cultive un look de surfeur très cliché. Cela dit, malgré son physique avantageux et sa voix taillée pour faire chavirer le coeur des adolescentes, Ben Howard ne plaisante pas avec les références: sur son Myspace, il confie que tout petit déjà, ces parents le berçaient avec Joni Mitchell, Simon and Garfunkel, ou autre John Martyn...Du côté de ses influences du moment, c'est tout aussi convaincant. L'artiste puise son style étonnant (matez donc son jeu de guitare) du côté de valeurs on peu plus sûres de la musique folk telles que Fink ou encore Xavier Rudd, deux parrains exceptionnels dont il a fait les premières parties.

Inconnu en France jusque alors, Ben Howard a fait un passage remarqué dans le show musical d'Arte One not shot (extrait ci-dessous), en interprétant These waters, un morceau qui je l'espère figurera sur son premier album disponible prochainement.

J'en profite pour rajouter que si vous appréciez le folk captivant de Ben Howard, vous serez également conquis par les envolés lyriques de Bon Iver. Ces deux la ont beaucoup en commun, à commencer par une sorte de pouvoir surnaturel à vous filer une crise de mélancolie dès les premières notes de leurs morceaux...Quoi qu'il en soit, souhaitons à Ben Howard le même chemin que son prédécesseur, dont je crève d'impatience d'entendre le second album.





Ben Howard - These waters 
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mercredi 10 novembre 2010

M, plus accrocheur tu meurs


 Tout juste 4 accords, mais plaqués sur une rythmique qui décoiffe les chauves! C'est la recette adoptée par le flamboyant M pour son second single Est ce que c'est ça, tiré de son 5 éme et dernier album studio, Mister Mystère. Vous avez beau l'avoir entendu des dizaines de fois sur les ondes, ce titre vous fait danser chaque fois que vous y prêter une oreille attentive. Pour ceux qui en seraient tout de même blasé, jeter donc un oeil à cette version acoustique diffusée sur TV5 monde: le rejeton de Louis Chedid, accompagné de sa soeur aux choeurs, y place en solo majestueux au beau milieu du morceau, en usant à merveille de sa pédale wah wah... A voir et à revoir.




M - Est ce que c'est ça
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